Avec sa jolie collerette blanche, son parfum subtil et son pouvoir porte-bonheur, le muguet est la fleur star du 1er mai.
Ses petites clochettes sonnent l’arrivée des beaux jours et viennent, chaque année, décorer et parfumer nos maisons !
Mais d’où vient cette sympathique tradition, qui perdure depuis plus d’un siècle ?
Les clochettes du bonheur
Alors que le muguet a été importé du Japon sur les terres européennes au Moyen Âge, il a depuis toujours symbolisé le printemps, cette douce période durant laquelle on peut observer le renouveau de la nature et la naissance des premières fleurs. Mais la coutume d’offrir un brin de muguet le 1er Mai remonte à la Renaissance. A cette époque, on raconte que le roi Charles IX avait reçu un petit bouquet de ces petites clochettes blanches en guise de porte bonheur.
Adorant cette fleur, il décida d’en distribuer, chaque année, à toutes les dames de sa cour. Une tradition qui s’est perpétuée et qui s’est, petit à petit, ancrée dans les coutumes françaises.
Un brin symbolique
Aujourd’hui, on associe également le brin de muguet à la fête du Travail, célébrée chaque année le 1er mai. Ses clochettes sont devenues de véritables mascottes, symboles de la liberté et de . Mais pour retrouver les origines de cette association, il faut se pencher sur l’histoire américaine. C’est en 1886 que tout commence, avec l’organisation d’une grande manifestation réunissant plus de 400 000 travailleurs. A Chicago, une horde d’ouvriers en colère réclame une nouvelle considération et un réajustement de leur temps de travail à 8 heures par jour. Des émeutes éclatent et les affrontements avec les forces de police s’enchainent. Le 3 mai, une manifestation fait 7 morts, touchant les grévistes et les policiers…
A l’époque, les manifestants arboraient un triangle rouge, qui rappelait leurs triples revendications : 8 heures de travail, 8 heures de sommeil, 8 heures de loisir. Au fur et à mesure, ce blason accroché à toutes les boutonnières fut remplacé par une fleur d’églantine, puis, par un brin de muguet. En 1941, sous l’occupation allemande, le 1er fut officiellement considéré comme le jour de la fête du Travail. Il devint donc chômé, puis payé en 1947.